Vous, ici ? [PV : Severus Rogue]

Aujourd'hui Karot était sorti de chez lui, au Japon pour se diriger vers un endroit dont personne ne pouvait soupçonner qu'il était sa destination. Il fallait avouer que c'était un endroit dans lequel on préférait ne pas aller lorsqu'on n'y connaissait personne, ce n'était pas du tout fait pour être un endroit joyeux, de détente ou rien de ce qui ne pouvait être bénéfique. Mais bon, si le jeune Sorcier avait décidé de se déplacer c'était qu'il avait ses raisons que vous finirez bien par connaître. De toute façon, cela n'était pas très important, le Gryffondor avait envie de sortir et d'aller dans un lieu assez original de préférence, c'était le premier endroit original auquel il avait pensé... Ce n'était tout de même pas de sa faute, si ? Vous vous demandez encore de quel lieu il s'agit ? Eh bien, vous le saurez bien assez tôt. Le tant que Karot s'envole vers ce dernier et vous le saurez, autrement dit dans à peine quelques secondes, vous êtes patient j'espère. Car il va vous en falloir encore un tout petit peu de la patience dont vous savez faire preuve, allez j'arrête de vous embêter.

Ste Mangouste... Voilà le lieu vers lequel le jeune homme qui allait passer en sixième année en Septembre se dirigeait... Vous vous demandez maintenant pourquoi je suppose ? Eh bien, vous savez que Karot maîtrisait les arts curatifs grâce à sa chère mère, non ? Eh bien maintenant vous le savez, et disons qu'il était en stage durant l'été pour se familiariser avec les types de blessures par magique possibles. Il avait beaucoup appris depuis qu'il travaillait là-bas en tant que stagiaire, c'était un peu loin vu qu'il n'avait pas encore le droit de transplaner mais il avait un moyen de locomotion. Mais si je vous le disais, vous ne me croiriez pas et si c'était le cas vous me dénonceriez sans plus attendre au ministère de la magie, alors je préfère ne rien dire et garder le mystère... Tout du moins pour le moment, mais n'ayez crainte, votre insatiable curiosité sera comblée tôt ou tard mais je ne pourrais vous dire quand... Et ce, même si je le voulais car je n'en ai aucune idée mais vraiment aucune.

Karot venait donc d'atterrir à Ste Mangouste et il se préparait déjà à aller dans les vestiaires pour enfiler sa tenue de stagiaire. Après tout, il était dans un hôpital magique alors il ne pouvait pas se permettre d'apparaître devant les patients avec son ensemble de Kimono, surtout qu'il n'était que stagiaire, cela paraîtrait bizarre, incongru et vraiment mal poli... Autrement dit, tout ce que Karot n'était pas, à part peut-être bizarre selon le sens qu'on voulait bien donner à ce terme. Et oui, car le jeune homme était bizarre dans le bon sens du terme si on pouvait dire, en somme on le trouvait bizarre mais on l'aimait bien et on ne se méfiait pas trop de lui... Il y avait à côté des personnes bizarres qui étaient craintes ou détestés car elles étaient bizarres justement... Mais vraiment bizarre, à l'air sadique par exemple ou des choses similaires, vous voyez le genre je pense, pas besoin de vous faire un dessin. Le Gryffondor sortit enfin des vestiaires vêtu de son habit de stagiaire comme tout bon stagiaire justement.

Il était désormais dans l'un des couloirs du troisième étage où se trouvaient les patients qui avaient été atteints par un empoisonnement aux potions et/ ou aux plantes. C'était ici qu'il devait s'occuper d'un patient pour le moment, cela ne lui prenait pas plus de quelques secondes habituellement et c'était pour cela qu'on lui avait aujourd'hui donné un cas très difficile. Les médecins avaient essayé beaucoup de choses mais une opération risquée semblait être la seule solution pour sauver le patient. Ils avaient donc envoyé le jeune homme en dernier recours, il n'était pas sûr de réussir à le soigner tant qu'il ne connaissait pas les symptômes mais il avait confiance en l'art que sa mère lui avait appris depuis qu'il était tout jeune. Si il échouait cela voudrait dire qu'il avait encore beaucoup de travail à effectuer dans ce domaine, hors il était déjà excellent dans ce dernier donc ce serait plutôt inquiétant. Enfin, il entamait désormais un autre couloir, il ne s'attendait pas à tomber sur cet homme ici...

Severus Rogue, professeur de potions à Poudlard... Qu'est-ce qu'il faisait à Ste Mangouste en cette période de l'année ? Il était encore de dos lorsque le jeune homme avait commencé à marcher dans le couloir où le professeur se trouvait. Il ne se doutait sûrement pas qu'il y avait quelqu'un derrière lui, et encore moins qu'il allait tomber sur un de ses élèves, les plus brillants au passage mais cela n'était qu'un petit détail... Karot était brillant dans toutes les matières de toute façon, il avait lu presque tous les livres de la bibliothèque y compris ceux de la réserve mais ça c'était un petit peu un secret alors chut... Il mettait aussi la théorie en pratique avec une très grande facilité mais bref là n'était pas trop la question. Le jeune futur sixième année était maintenant à quelques centimètres du professeur et passa devant lui avant de se retourner pour être bien sûr qu'il avait affaire au maître des potions et c'était le cas ! Le jeune homme était vraiment surpris mais bon, il sourit alors en regardant son professeur.

"Bonjour professeur, je suis étonné de vous voir ici. Vous allez bien ? Vos vacances se passent bien ?"

Enfin, cela devait être un miracle! Les vacances, seul moment béni où je ne devais pas supporter un bon nombre de morpions dans les pattes...Sauf ceux du quartier, mais eux encore ne faisaient pas tellement de bruit. En même temps, ce n'était pas comme si j'habitais dans le quartier le plus joyeux qu'il soit, et je ne m'en plaignait pas d'ailleurs, l'Impasse du Tisseur était très calme, en tout cas assez à mon goût. Et c'était le principal, être dérangé alors que je lisais tranquillement où m'attellait dans mon bureau n'avait strictement rien de joyeux. Enfin, comme ce n'était strictement pas le cas, je n'allais pas m'attarder sur le sujet.

Jusqu'à maintenant, je n'avais pas tellement bougé de chez moi durant les vacances, inutile de préciser que j'y restais le plus possible. Enfin, j'avais quand même sorti le nez de la maison à quelques reprises. Uniquement pour Kerridwen et pour me ravitailler, lorsque j'avais proposé à mon homologue de venir chez moi. Quoiqu'il en soit, aujourd'hui je n'avais absolument rien de prévu, juste...une virée à Sainte-Mangouste. Ils étaient encore en manque d'une certaine potion pour la sixième fois de l'année, et bien évidement n'avait pas trouvé de personne qui pourrait leur en fournir assez vite. Merci beaucoup Dumbledore de leur avoir refilé mon adresse.

Je lançai un vague regard par la fenêtre, avant de me diriger vers la pièce qui me servait de bureau, et de réserve afin de vérifier si j'avais ce dont ils avaient besoin. Par chance pour eux, il m'en restait, et je pris les quelques fioles sur l'étagère, notant mentalement qu'il allait falloir que j'en refasse. Quand, ça c'était une autre histoire.

Lâchant un soupir, je ressorti de la pièce et pris une des éternelles capes dont je me servais habituellement, il ne faut pas changer ses habitudes après tout, avant de fermer la porte de la maison et de transpler près de l'hôpital. Entré le bâtiment, il leur fallu au moins un quart d'heure avant de me recevoir et bien dix minutes pour comprendre ce que je voulais. ...La prochaine fois tant pis pour eux je partirai après cinq minutes, après tout moi je me fiche pas mal qu'ils soient en pénurie de potions. Non mais.

Lâchant un deuxième soupir, je me rendis au troisième étage, car soi disant une des personnes s'occupant des Potions de l'hopital s'y trouvait. Mouais, ça veut dire que si dans une heure je l'ai trouvé c'est que j'ai énormément de chance. Mais bon ne soyons pas pessimisste. Quoique je ne l'étais pas, j'étais juste réaliste. Quoiqu'il en soit, lorsque j'arrivai là-bas je me contentai d'attendre debout dans le couloir, devant la porte du bureau d'un des gérant, qui bien évidement n'étais pas là pour le moment.

Je fermai les yeux, essayant de chasser tous les bruits parasites qui étaient autour de moi, cherchant une fois de plus le calme. Ce que j'arrivai à faire durant exactement...deux minutes. J'avais rêvé ou on avait prononcé mon nom? Enfin pas clairement, juste professeur, mais à la longue je m'étais habitué au titre. le léger enthousiasme éprouvé, pensant qu'il s'agissait peut-être d'un des gérants, retomba vite en voyant un Gryffondor. Doué certes mais Gryffondor. Et Merlin sait que je ne les aimes pas. Travaillait il ici? Ou peut-être avait il une sorte de job d'étudiant à voir son habit.

-Bonjour à vous aussi Mr Dragon...Je me porte, malheureusement pour certains élèves, merveilleusement bien, et je venais juste...aider l'établissement, ils sont en manque d'une certaine potion et serait apparement en manque de fournisseur, ainsi ils se sont...tournés vers moi. Quant à vous je suppose que vous êtes ici en tant que stagiaire?

lançais-je sans pour autant quitter mon air froid, ni répondre à sa dernière question. Ma vie privée ne le regardait nullement après tout. Et puis même si j'avais eu envie de lui répondre, je n'aurais rien eu d'intéressant à lui dire. De plus, les rumeurs couraient très vite dans le château, et même si le Gryffondor ne dirait peut-être strictement rien, je n'avais pas envie d'en prendre le risque, bien que je ne les craignait pas, cela éviterait à plusieurs élèves de se retrouver avec des heures de retenues. Et cela m'éviterait de devoir les surveiller aussi.

- A ce propos, vous n'auriez pas vu un des gérants dans le couloir? Etant donné qu'il n'y en a aucun dans son bureau pour le moment et que je n'ai pas spécialement envie d'attendre des heures...

Autant tenter le tout pour le tout non? Il savait peut-être où je pourrais trouver quelqu'un après tout. Cela ne me coutait rien de le lui demander, même si je n'avais pas spécialement envie de faire causette avec lui. Non mon caractère ne s'arrangeait pas durant les vacances, il n'y avait aucune raison. Bon très bien j'avais promis à une certaine personne de faire des efforts. Mais j'en faisais là non? Je parlais tranquillement qui plus est, avec un Gryffondor! ...Sans répondre à toutes ses questions mais bon. C'est un effort considérable quand même.

La réaction enthousiaste de Severus étonna au début Karot, tout du moins avant qu'il ne se rende compte que son interlocuteur avait simplement été victime d'une fausse joie. Il détestait les Gryffondor et ce n'était un secret pour personne... Enfin, détester était peut-être un mot un peu fort mais en tout cas on ne pouvait pas dire qu'il les appréciait et encore moins qu'il les aimait. Un Gryffondor serait le meilleur de ses élèves, et c'était le cas depuis déjà plusieurs années et pas seulement en parlant de Karot puisqu'il y avait aussi la jeune Hermione Granger, il ne l'aimerait pas pour autant et lui porterait moins de considération qu'un élève de Serpentard par exemple. Ce n'était pas pour autant que le jeune Gryffondor détestait son professeur, il ne l'aimait pas particulièrement non plus... Disons juste qu'il le respectait en tant que grand maître des potions car c'était ce qu'il était, on ne pouvait pas dire le contraire en étant sincère avec soi-même. Enfin bref, là n'était pas vraiment la question n'est-ce pas ?

A dire vrai, Karot savait un peu ce que son professeur de potions pouvait bien faire ici... Il fallait dire que Ste Mangouste était un établissement où ils manquaient souvent de potions ou de quelque chose dans le genre... Ils devaient donc souvent faire appel à quelqu'un pour les réapprovisionner en ce dont ils manquaient. Ce n'était pas la première fois qu'ils appelaient le professeur Rogue et ce ne serait sûrement pas la dernière fois, il fallait avouer que son titre de maître des potions lui convenait à merveille étant donné qu'il avait toutes sortes de potions chez lui et à Poudlard... Cela ne voulait pas pour autant dire qu'il avait refait ses stocks, c'était un peu comme pour tout en fait. Mais pourquoi attendait-il ainsi ? Peut-être était-ce encore dû à un retard d'un des membres du personnel, ou plutôt d'un des gérants auquel ce cher Rogue devait s'adresser pour répondre à leur demande. C'était un gros défaut de Ste Mangouste, c'était eux qui avaient besoin de quelque chose et ils osaient faire attendre les gens. Enfin, Karot ne pouvait rien y faire.

Ce n'était pas très dur de deviner que Karot était stagiaire à la vue de sa tenue et il ne fut donc pas du tout étonné du fait que son professeur aie émis l'hypothèse qu'il soit stagiaire en ces lieux durant les grandes vacances. Quoi qu'il en soit, le jeune homme ne savait même pas comment il en était arrivé à être stagiaire à Ste Mangouste, c'était arrivé un jour comme ça et il ne se souvenait plus trop comment à dire vrai... Il devait juste un petit peu fouiller dans ses souvenirs, il fallait dire que ça faisait déjà quelques années qu'il travaillait à Ste Mangouste dès qu'il était possible, autrement dit à presque toutes les vacances... Surtout celles d'été pour être plus précis, mais je suppose que c'est logique non ? La première fois, il s'était retrouvé là-bas par un pur hasard, si si je vous jure... Il ne se souvenait même plus des circonstances dans lesquels il était arrivé là-bas mais bref... Il était tombé sur un patient malade mais il ne savait pas que c'était un hôpital et donc pas que c'était un patient et il l'avait soigné comme si de rien était. C'était aussi simplement que ça qu'il avait été demandé en tant que stagiaire quelques années auparavant.

Karot supposa que son professeur souhaitait garder sa vie personnelle privée et il le comprenait parfaitement, cela ne l'étonnait pas de son professeur de plus... Il fallait dire qu'il avait toujours été assez mystérieux dans un sens, aucun élève ne pouvait réellement le comprendre même les Serpentard qui croyaient le comprendre mieux que quiconque... Enfin, c'était une généralité que Karot faisait là, il y avait sûrement des personnes qui le comprenaient très bien dans le sens où il n'arrivait pas à préserver un côté mystérieux avec eux. Karot aurait pu faire partie de ceux qui connaissaient les pensées profondes du professeur étant donné qu'il savait lire dans les pensées mais il ne voulait pas pénétrer dans l'esprit des gens de cette façon... Ça ne se faisait pas et Rogue était un grand sorcier malgré tout et il pourrait peut-être s'en apercevoir et le contrer ou quelque chose du genre. Et puis il ne voulait pas se mettre mal avec qui que ce soit, surtout avec quelqu'un qui avait une certaine autorité sur lui en tant que professeur jusqu'à ses dix-sept ans.

Si Karot savait où se trouvaient les gérants ? Bien sûr que oui, ils étaient comme toujours en pause dans la salle de repos... Ils laissaient faire les stagiaires en ce moment, surtout qu'ils savaient que le jeune Karot était là et d'après certaines rumeurs ils comptaient le faire devenir gérant aussi alors qu'il était stagiaire... Peut-être parce qu'il était aimé de tous ses collègues, supérieurs et patients ou peut-être tout simplement à cause de son talent si utile pour soigner les gens. Ce n'était cependant pas quelque chose à laquelle Karot aspirait particulièrement, si on lui proposait il accepterait mais ce ne serait sûrement pas lui qui irait demander quoi que ce soit. Après tout, il n'était pas du genre à réclamer les choses quand elles ne lui étaient pas dus, le fait de le mériter ou pas n'avait rien à voir dans le fait qu'ils devaient le promotionner ou pas voyez-vous ? Enfin bref, comme son professeur lui avait posé une question et qu'il, et Karot le savait, n'aimait pas trop attendre, le jeune adolescent continua à regarder le professeur en arborant comme toujours son sourire avant de répondre.

"Oui je suis en effet stagiaire ici. Vous cherchez les gérants ? Je sais où ils sont, mais pourriez-vous d'abord m'accompagner pour que je m'occupe de mon patient, il est dans un état critique mais ce ne sera pas long et puis... Les gérants passeront sûrement pour voir si j'arrive ou non à guérir cet homme."

Je me retins d’étouffer un bâillement, non pas que l’élève ne m’intéressais pas, si si je vous assure même si j’aurais peut-être préféré croiser quelqu’un d’autre, ce n’était pas non plus le pire des Gryffondors et disons que lui au moins savait en faire correctement des potions, ou du moins je ne me souvenais pas lui avoir mis souvent des D à ses préparations et ses devoirs, si j’avais dû en mettre. La raison était plutôt que comme d’habitude j’avais « légèrement » négligé les heures de sommeil nécessaires, préférant consacrer mon temps à des choses beaucoup plus utiles. Non mais franchement, huit heures c’est beaucoup trop ! Et puis de toute façon il y aura toujours des potions qui peuvent me rendre service. Bien qu’il vaut mieux éviter d’en être dépendant, une de temps à autres cela n’allait certainement pas me tuer.

Quoiqu’il en soit, je ne pouvais m’empêcher de me demander comment se faisait-il qu’il soit stagiaire ici, le Rouge et Or. Si ma mémoire ne commençait pas à défaillir, et je l’espérais d’ailleurs, il allait entrer en sixième année, et allait donc avoir 16 ans. Peut-être avait il fait ses preuves d’une manière ou d’une autre afin qu’il soit « engagé » ici ? Enfin après tout ce n’était pas mon affaire, et tant qu’il ne m’enquiquinerait pas avec des questions concernant ma vie privée, je ne le ferais pas non plus. Ce n’est pas parce que j’enfonce souvent les Gryffondors en cours, …en fait tous les élèves de toutes les maisons sauf la mienne, que j’allais m’amuser à le faire en dehors de l’école. Oh bien sûr si il s’agissait de Potter ou de quelqu’un du genre, je ne m’en priverais pas, mais à ma connaissance, Dragon faisait partie du groupe d’élève qui ne me cherchait pas de Noises. Et puis il était inutile de se faire remarquer ici.

Quoique, si jamais il y avait de l’agitation, peut-être que par un hasard miraculeux, un des gérants viendrait voir ce qu’il se passait ici ? A partir de là, je pourrais toujours inventer une excuse comme quoi c’était l’élève qui m’avais dit ou fait je ne sais quoi. Après tout, si c’était sa parole contre la sienne, je suppose que c’était la mienne qui allait l’emporter, celle d’un Sorcier adulte a quand même plus d’importance que celle d’un élève n’est-ce pas ? Même si Dumbledore saurait très bien que ce serait moi qui aurait commencé, tant que je sortais le plus vite d’ici je m’en fichais pas mal. Mais je n’avais pas non plus envie de m’attirer des ennuis, cela me couterais trop d’efforts. Conclusion, autant attendre que quelqu’un arrive, et puis je doute que le Gryffondor reste ici trop longtemps si il était stagiaire, il devait bien avoir du travail à faire non ? Enfin c’est ce que je me disais, sinon cela ne servirait à rien d’en avoir n’est-ce pas ?

N’empêche, je me demande bien ce qu’il peut faire ici, à part aider les véritables infirmiers. Peut-être aidait il à ranger justement les potions ? Avec un peu de chance il me proposerait de les prendre et de les ranger comme ça moi je pourrais m’en aller ! Mais il ne fallait pas rêver non plus. Je savais très bien que je ne pourrais pas les donner à quelqu’un d’autre qu’à un gérant, car il allait encore falloir remplir des papiers d’administration. Bon la prochaine fois je sens que je vais inventer une excuse débile qu’ils seront priés de gober, parce que je n’ai pas non plus envie de passer toute mes vacances ici. Non je ne suis pas égoïste, mais leur fournisseur doit bien servir à quelque chose non ? Et ils trouveront certainement quelqu’un d’autre que moi pour faire ça. Je sais que je suis génial, exceptionnel et j’en passe, mais je ne suis quand même pas la seule personne à faire correctement des potions, si ? Si c’est le cas…Et bien je m’en fiche complètement ils ont cas demander à quelqu’un d’autre.

Je me décalai légèrement vers la droite, afin de laisser plus de place aux personnes qui passaient dans le couloir. Quoique, je n’en avais peut-être pas grande utilité, je l’avais plus fait pour m’occuper qu’autre chose. Oui malgré les apparences, j’avais presque constamment besoin de m’occuper soit les mains, soit bouger. C’était un tic assez gênant parfois, comme par exemple lors des réunions de Mangemorts, imaginez, vous devez faire une planque ou je ne sais quoi, et que vous avez subitement l’envie de bouger, ce n’est pas du tout pratique. Et oui cela m’est déjà arrivé, et je ne vois pas en quoi cela peut vous intéressez. Après tout, cela n’a eu aucune conséquence grave, vu que j’ai su faire porter le chapeau à un hérisson qui passait par là. Pour le remercier je l’ai laissé en vie, que je suis généreux. Bon d’accord je ne l’aurais jamais tué, cela n’aurait été d’aucune utilité, et puis si je me rappelle bien, il a osé passer devant la folle furieuse, à comprendre par là Bellatrix Lestrange, et je ne pense pas qu’à ce coup là il soit resté vivant.

Enfin revenons en au temps présent. Dragon savait donc où se trouvaient les gérants ! Miracle, cela me ferait gagner du temps !...L’accompagner ? Bon si cela était vraiment nécessaire…Tant que je pourrais voir les gérants tout m’irais. Et puis avec un peu de chance ils passeront voir si il arrive à soigner son patient, alors autant prendre l’opportunité non ? Cela vaudra de toute façon mieux que d’attendre ici sans rien faire. Et puis nous étions à l’étage justement des blessures par potions, peut-être que ce serait un cas intéressant qui sait ? Plus jeune j’avais hésité à devenir médicomage, puis j’avais laissé tomber l’idée après avoir rejoint les rangs du Seigneur des Ténèbres. Bien que cela aurait pu lui être pratique ceci dit. Enfin cela ne sert à rien de ressasser ce qui est passé, puisque l’on ne pourra absolument rien y changer.

-Très bien, après tout ce serait bête qu’un des patient se trouve dans un état encore plus critique que maintenant, juste pour avoir cherché les gérants…Je vous suis.

lançais-je sans pouvoir m’empêcher d’y introduire une nuance d’ironie, bien qu’elle ne soit pas indispensable. Non je ne pouvais pas m’en empêcher, c’était aussi une sorte de tic. Mais bon, si il fallait que je décrive dans les moindres détails tous mes tics, je pense que nous serions encore là demain, et puis cela ne servirait à rien de toute façon.
Je changeai donc une fois de plus de position, montrant par la même occasion au Rouge et Or que malgré le ton employé, je m’apprêtais réellement à le suivre et à voir ce patient. Après tout, cela pouvait être intéressant et je pourrais même intégrer mon grain de sel ? Si j’en ai la possibilité, me connaissant je ne pourrais certainement pas m’en empêcher. Oui je sais je suis insupportable.

Vous savez que Karot avait un excellent sens de l'observation n'est-ce pas ? Vous vous doutez donc qu'il pouvait voir sans aucun problèmes que son professeur de potions semblait fatigué et qu'il n'avait sûrement pas assez dormi durant cette nuit... Qu'est-ce qu'il avait fait à la place ? Karot ne le savait pas et, comme le lui dirait si justement son interlocuteur, ce n'était aucunement son problème, chacun avait sa vie privée et personne n'avait le droit de forcer l'intimité de quelqu'un d'autre. C'était quelque chose de cruel qui avait beaucoup d'attrait à la magie noire, enfin cela dépendait dans quel but cela était exécuté mais on brisait rarement l'intimité de quelqu'un pour son propre bien car rien que cette action pouvait briser la personne et la rendre extrêmement triste, on ne pouvait alors plus parler de faire du mal pour ensuite faire du bien... On pouvait faire du bien sans faire de mal et tout le monde devrait en être conscient. Enfin, ce n'était malheureusement pas le cas de tout le monde.

C'était assez étonnant de voir à quel point le professeur était différent lorsqu'il n'était pas à Poudlard, il n'était pas plus agréable car ça ne serait pas le bon mot à utiliser mais on pouvait en tout cas dire qu'il était beaucoup moins sévère sans pour autant rester froid, sarcastique, ironique et tout ce qui faisait qu'il était le professeur Severus Rogue... Karot avait cependant l'impression que certains traits de son caractère s'atténuaient lorsqu'il n'était pas dans l'école de magie, peut-être était-ce parce qu'il voyait moins d'élèves... Ou tout simplement parce qu'il était déjà assez sévère pendant l'année pour l'être aussi en dehors de l'école, peut-être... A dire vrai, le jeune Gryffondor n'en avait aucune idée et comme pour tout le reste, ce n'était pas du tout son problème. On pouvait en tout cas dire que cela l'arrangeait fortement car même si il n'avait jamais eu de problèmes avec ce professeur étant très calme, il ne pouvait pas dire qu'il adorait son caractère même si il n'était pas là pour aimer ses professeurs.

Si jamais Karot aurait pu le faire, il l'aurait fait mais il ne pouvait pas... Vous ne savez pas de quoi je parle ? Mais de prendre les potions pour Rogue et de les ranger pour qu'il ne reste pas aussi longtemps planté là sans savoir combien de temps il allait encore devoir attendre quelqu'un qui avait besoin de lui. Mais le fait était qu'il n'était pas responsable du rangement de potions ou d'assister une infirmière, il était sans doute l'un des seuls stagiaires qui n'était jamais passé par ce genre de trucs sans grand sens pour quelqu'un aspirant à devenir medicomage, et dire que le jeune Sorcier ne comptait même pas devenir cela pour le moment... C'était assez ironique et triste en sachant que beaucoup désiraient devenir cela mais qu'ils n'en avaient pas l'étoffe. Le fait était qu'il avait d'énormes capacités curatives, mais il ne les aurait donné pour rien au monde car cela lui servait énormément pour lui-même et pour tous ses amis qui finissaient blessés d'une manière ou d'une autre. Ou plutôt si ils finissaient blessé pour être plus précis.

Enfin bref, Rogue avait accepté de suivre Karot avec une once d'ironie pour le sort du patient mais qui n'étonna pas vraiment le jeune homme qui s'était habitué à l'homme qu'était son professeur en cinq années. Enfin, du moment qu'il acceptait de le suivre, le jeune homme s'en moquait un peu des autres détails, encore une fois avec Rogue il essayait de ne plus s'attacher à des détails qui n'auraient en fait pas vraiment de sens car c'était de cet dont il était question. Il était bizarre... C'était ce que pensaient beaucoup d'élèves car ils se faisaient plus ou moins martyriser par ce dernier... Du point de vue du jeune Karot, il n'était pas plus bizarre qu'un autre être humain, il était juste différent de la plupart de ses collègues voilà tout mais après tout... Le professeur Trelawnay aussi était particulière et ce n'était pas pour autant qu'elle était détestée... C'était juste que les élèves ne supportaient pas d'avoir une aussi grosse autorité sur les épaules que celle que faisait peser le professeur de potions, voilà tout.

Ils arrivèrent donc dans la chambre du patient dont le lit se trouvait tout au fond de la pièce, pourquoi dites-vous ? On avait trop peur qu'il sorte si il se retrouvait proche de la sortie et en l'éloignant de celle-ci on condamnait ses chances de sortir, il ne pouvait de toute façon marcher que sur quelques mètres mais bon... Les gérants avaient décidé de faire cela alors il n'y avait pas trop le choix même si le jeune homme ne comprenait nullement l'utilité de cela, il n'était pas là pour juger mais pour soigner... Alors qu'ils venaient d'arriver dans la chambre, le jeune homme se dirigea vers le patient sans même regarder si son professeur le suivait et il le regarda durant quelques secondes, il le toucha pour voir à peu près ce qu'il avait... C'était assez grave mais il n'aurait aucun mal à soigner cela, ça lui prendrait juste un peu plus de secondes... Genre une dizaine au lieu de trois ce qui était quand même une sacrée différence dans un certain sens. Enfin, après l'avoir soigné grâce à sa magie des soins il fit appeler un gérant avant de se tourner vers Rogue en souriant.

"Voilà j'en ai fini, il ne souffrira plus même si cela ne vous intéresse sûrement pas. Un gérant arrivera bientôt et cela vous intéresse sûrement déjà plus."

Je lançai un vague regard aux murs blancs du couloir, bien que cela ne soit mais pas du tout intéressant. En même temps, il fallait bien que je regarde quelque chose non ? Regardez les personnes blessées qui passaient dans le couloir n’avait strictement rien de divertissant, ni pour moi ni pour elles. Et puis après tout cela ne se faisait pas. Oui j’ai des principes même si je n’en ai pas l’air. Peu certes, mais les seuls que j’ai, j’essaye de les tenir. Effectivement je préfère me respecter et me faire que des promesses que je serais sûr de tenir. Se mentir à soi-même est tout à fait inutile si ce n’est se faire des illusions ridicules. Et Merlin seul sait ce que font les humains après s’être brisé leurs propres illusions. Enfin, tout ça pour en revenir au fait que je préférais « admirer » les murs que les patient ou leur chambre. Finalement, en y repensant je ne suis encore jamais venu ici en tant que patient…Et je ne m’en plains pas. L’infirmerie de l’école me suffit, pour elle l’avoir fréquenté un bon nombre de fois. Et étant donné que comme, beaucoup de personne j’imagine, je déteste et l’odeur des hôpitaux, et justement le fait qu’il y ait trop de blanc partout, je n’allais pas m’amuser à y aller si je n’en avais pas besoin.

A mieux y penser, je ne savais même pas dire si j’avais été plus souvent à l’infirmerie lors de mes études à Poudlard ou alors en tant que Professeur. Non, je pense qu’étant plus jeune je l’avais plus fréquentée, il n’y avait pas vraiment « photo ». En même temps, j’y avais été un bon nombre de fois pour pouvoir échapper à certaines personnes, généralement lors des vacances scolaires. Sécher les cours ne m’était pas venu à l’idée. Bien que si, mais je n’en avais aucune envie, parce que premièrement, je n’avais pas envie de demander à quelqu’un ses notes pour les compléter, et de deux j’étais généralement tranquille durant les cours, alors je n’avais aucune raison de simuler une stupide blessure.

Néanmoins, j’avais assez fréquenté Sainte-Mangouste en tant que fournisseur de secours pour connaître le couloir. Peut-être pas au point de s’y balader les yeux fermés, en plus je risquerais de percuter à coup sûr quelqu’un, mais ce n’était pas non plus dans mes habitudes de faire des choses du genre. En même temps cela ne me servirais mais strictement à rien n’est-ce pas ? A part à me faire prendre pour un imbécile, ou un fou qui aurait sa place ici en tant que patient.
Personnellement je n’ai pas encore aperçu quelqu’un se balader les yeux fermés et encore moins s’en vanter. Mais ce n’était pas non plus comme si je m’amusais à faire «comme tout le monde ».

Après tout, je faisais ce que je voulais et tant pis si ce n’était pas ce que l’on était censé faire ou si cela déplaisait aux autres. Si je les ennuyais tellement que ça, ils n’avaient cas s’éloigner. Point final. Franchement, je ne vois pas pourquoi je devrais changer pour les autres. Oh peut-être que je pourrais faire un effort pour être plus sympathique, mais non je n’avais aucune envie de changer, et je me fichais pas mal de qui me portais de l’affection ou non.
Bon d’accord il y avait deux exceptions sur ce dernier point, mais cela ne me posait aucun problème vu qu’aucune des deux personnes ne me haïssait. …Très bien, il y en a une qui est morte je l’accorde. Cependant elle n’a jamais déclaré me haïr, juste dit que… Bref, je n’allais pas m’attarder sur ce point maintenant, j’en aurais tout le temps après. Quoique, me connaissant, j’y penserais le moins possible, me concentrant presque exprès sur autre chose. Non je ne fuis pas le moins du monde.

Quoiqu’il en soit, je suivis l’élève, et tournai en même temps que lui, me retrouvant dans une chambre, ou le lit du patient ne se trouvait non pas au milieu, ni près de la porte, mais au contraire à l’autre bout de la chambre. Pourquoi ? Peut-être parce qu’un nouvel arrivant ferait son apparition prochainement, et du coup ils allaient installer un lit près de la porte ? Ou alors pour empêcher au patient de voir la porte ? Il en avait peut-être la phobie…Quoi ? Certaines personnes ont bien toutes sortes de phobie, alors pourquoi ne pas avoir celle des portes ? Ou peut-être encore était-ce pour le dissuader de sortir, mais vu son état il ne saurait guère le faire.

Je me mis d’une façon à pouvoir voir l’affiche collée à l’avant de son lit, qui me donna quelques renseignements comme son nom, sa famille, son emploi, bref tout, y compris ce qu’il avait. Mais avant que je ne regarde ce dernier point, le Gryffondor reprit la parole. …Il avait déjà fini ? Mais c’est pas drôle, je n’ai même pas entendu le patient souffrir…Bon d’accord je me tais et je me fiche pas mal comme l’a si bien dit l’élève si le patient souffre ou non. Quoi ? Après tout je ne connais pas cette personne personnellement et ce n’est pas un de mes amis par conséquent. Conclusion, je me fiche pas de son sort, il aurait pu mourir à l’instant que cela ne m’aurait sans doute fais ni chaud ni froid. Que voulez-vous que je ressente après tout ? Je n’y peux rien moi si il s’est fait empoisonné, ou si il a fait une potion qui lui a explosé à la figure ou quoique ce soit. A ce que je sache ce n’est pas moi non plus qui lui ai donné quelque chose qui pourrait lui être fatal. Alors non je ne sentirais strictement rien s’il vit ou s’il meurt.

Ce qui m’étonnait plus, c’était la rapidité avec laquelle l’élève avait soigné cette personne. Mais l’avait-il vraiment soignée ? Je n’en avais pas vraiment la confirmation, mais il n’avait aucune raison de me mentir non plus. Ce qui m’intéressais le plus était de pouvoir enfin donner mes potions à un gérant passant par là.

-Déjà ? Vous avez été vite, mais comme vous l’avez si bien relevé, l’arrivée imminente d’un gérant m’intéresse déjà plus.

lançais-je en levant un sourcil et en ne niant pas, ce qui ne me servirait à rien vu que même lui l’avait remarqué. Ceci étant dit, beaucoup de personnes auraient pu deviner que son sort ne m’intéressait guère. Mais bon, je n’allais pas faire tout un discours là-dessus. D’ailleurs autre chose attira mon attention, près de la fenêtre. Ce ne fut pas vraiment la forme qui apparut qui me fit tourner le regard, mais le bruit que produisit le hibou en tapant contre la fenêtre. Sans doute amenait il du courrier…Cependant, j’avais quand même imaginé que laisser entrer des tonnes de volatiles n’était pas très pratique pour un hôpital, ils avaient dû instaurer un système pour le courrier des patients…Ce qui signifiait sans doute que la lettre revenait soit au Gryffondor, soit à moi…Ou alors je me trompais. Mais bon c’est bien connu je n’ai jamais tort, c’est les autre qui se trompent. Si si mes chevilles vont très bien merci de s’inquiéter pour moi.

Karot n'aurait vraiment pas aimé être à la place des patients qu'il soignait ou qui résidaient simplement à Ste Mangouste pour blessures plus ou moins graves... Travailler dans cet hôpital magique était supportable bien qu'un peu triste et vide à cause de ces murs si blancs, de l'odeur désagréable qui venait d'on ne savait où bien que beaucoup avaient une petite idée là-dessus et... Ca allait pour les employés mais, pour les patients d'un hôpital, la nourriture était souvent... Excusez-moi du terme mais dégueulasse, pourquoi je m'excuse en fait ? C'est un mot parfaitement normal et puis, il était parfaitement vrai que la nourriture servie aux patients était infect, les chiens étaient mieux nourris qu'un patient d'hôpital. Karot le savait car il travaillait depuis longtemps ici et qu'il avait déjà vu le responsable de la préparation des repas pour les malades et sa façon de faire était... Tout simplement répugnante et repoussante à s'en arracher tous les cheveux... Cela ne donnait vraiment pas envie d'aller dans un hôpital même si ils faisaient des efforts depuis quelques mois maintenant.

La personne qui était hospitalisée ici avait une assez bonne profession, enfin plutôt un travail moyen où il ne gagnait ni trop d'argent, ni pas assez... Il travaillait sûrement juste pour nourrir sa famille et entretenir ses enfants car il était père de famille et cela se voyait. Il était arrivé ici dans cette situation parce qu'il avait commit une imprudence, pour sa famille certes mais une imprudence tout de même. Sa famille passait souvent le voir au début mais vu que son état se dégradait petit à petit, les enfants ne venaient plus ne supportant pas de voir leur père dans cet état... Seule la mère restait encore pour soutenir son mari, sauf qu'il ne pouvait plus parler, à peine entendre, il avait du mal à voir et son seul sens qui marchait encore parfaitement était celui qui lui demandait le plus d'efforts, le toucher... Sauf que depuis peu il était complètement immobilisé au niveau des bras. Voilà le rapport qu'on avait fait à Karot avant qu'il ne vienne soigner l'homme en question, vous voyez un peu le niveau de la maladie ?

Maintenant, Karot devait en quelque sorte rédiger un rapport en attendant que le gérant n'arrive pour que ce dernier puisse comparer le rapport à la situation réelle pour voir si il n'était pas dans un certain sens falsifié... Du moins c'était la procédure habituelle mais ayant confiance en lui, les gérants ne vérifiaient même plus la véracité de son rapport et renvoyait le patient chez lui, heureusement que Karot ne mentait pas et n'était pas tenté le moins du monde de le faire. Après que le Gryffondor aie administré les soins au malade, ce dernier ouvrit les yeux et s'aperçut que sa vision était revenue à la normale, il tenta de bouger sa main et il réussit à prendre celle du jeune homme qui l'avait guérie. Il pouvait aussi parler et le remercia, pour finir il réussit à se mettre assis et même à se lever mais le jeune Sorcier lui demanda de rester assis en attendant l'arrivée d'un des gérants. Si il s'était rendu compte qu'il était aussi capable de courir comme avant, il aurait sûrement tenté de partir au plus vite ce qui aurait été compréhensible mais problématique.

Comme toujours, les gérants prenaient leur temps... Et encore ils allaient vite quand c'était Karot qui appelait car ils étaient impatients de voir les résultats des soins qu'il avait apporté mais lorsque c'était pour quelqu'un d'autre ou pour quelque chose d'autre... Qu'est-ce qu'ils mettaient du temps ! C'était vraiment incroyable d'être comme cela et je vous avoue que le jeune Sorcier qu'était Karot était très choqué par cela, mais ce n'était pas comme si il pouvait leur dire quoi que ce soit, aussi bon était-il, il demeurait un stagiaire pour le moment. Il ne pouvait qu'attendre mais cela ne le dérangeait, tout du moins pas pour lui mais plutôt pour son professeur qu'il savait pas très patient comme sûrement dit précédemment, mais dans cette situation c'était plus que normal qu'il ne veuille pas attendre... Aussi patient était-on, il y avait un moment où il ne fallait pas abuser de la patience des gens, j'aurais bien dit gentillesse mais cela ne correspondait pas vraiment à Rogue même si l'acte qu'il faisait, si.

Alors que Karot pensait à tout cela, il eut la surprise d'entendre un bruit qu'il n'aurait pas dû entendre vu qu'il y avait un service de poste au rez-de-chaussée et que là ils étaient au troisième étage. Un hibou apportait un message, alors ce n'était pas pour l'hôpital si c'était ici qu'il était venu... Pour le professeur Rogue ou pour Karot peut-être ? Sûrement pas pour le patient car les lettres aux patients étaient réceptionnées avec les autres lettres destinées à l'hôpital. Bref, il ne servait à rien de se poser trente six mille questions, le plus simple était d'aller à la fenêtre, de l'ouvrir, de prendre le message du hibou et de voir le destinataire et ce fut donc ce que fit le jeune homme. Quand il ouvrir la fenêtre, il prit le message et le hibou partit, il put alors voir le destinataire sur la face avant de la lettre et il était marqué Severus Rogue, il ne regarda pas qui était l'expéditeur qui était écrit derrière et se dirigea vers son professeur en lui tendant la lettre avec un sourire.

"C'est une lettre pour vous, je ne sais pas qui vous l'a envoyée et ce n'est pas mon problème mais en tout cas, tenez."

Alors que le patient, visiblement rétabli, remerciait l’élève, s’asseyant même, je restai dans un coin de la pièce sans bouger. Je n’avais aucune raison de me montrer, je n’y étais pour rien et l’aura de joie qu’il devait sans doute répandre ne m’atteignait pas le moins du monde. Pourquoi le serais-je après tout ? Parce qu’il pourrait retrouver sa famille et avoir une vie comme avant ? Un sourire sarcastique se nicha sur mes lèvres un peu inconsciemment, mais je n’avais pas pu m’en empêcher. Tant mieux pour lui si tout allait bien dans sa famille, mais après tout, personne ne pourrait prétendre qu’il n’avait aucun problème familial. Bon je dramatisais sans doute, mais vaut mieux être trop pessimiste que pas assez. De toute façon, à partir d’un moment les enfants savaient très bien se débrouiller sans leurs parents, et si ils étaient un minimum ambitieux, savaient très bien s’en sortir dans la vie.

Je détournais la tête, premièrement pour dissimuler le sourire sarcastique aux autres, et deuxièmement parce que je n’allais pas non plus les fixer éternellement. Bien que cela m’enquiquinais de rester ici, je savais un minimum me tenir. Je me doutais que cela se voyait sans doute que je n’avais que l’envie de sortir d’ici en tête, mais je n’allais pas non plus me barrer en laissant les potions ici. Quoique j’en serais capable si je dois attendre encore longtemps. Finalement, je réussis, ou plutôt daignai serais plus juste, à faire disparaître le sourire ironique, et reportai mon attention sur le patient. Quelle aurait été la réaction des enfants si il n’avait jamais quitté ce lit ? Ils auraient été attristés ainsi que sa femme sans doute. Tout le contraire de ce que j’avais ressenti en fait, mais mon cas était certainement différent. J’avais été plus qu’heureux en apprenant la mort de mon paternel, mais bien évidement je ne m’en étais pas vanté, me contentant de répondre par un hochement de tête aux personnes qui pensaient que j’y étais attaché. La bonne blague. Étais-je jaloux ? Sans doute, mais je n’en affichais rien. Et puis si cela se trouve, étant donné que je ne connaissais pas sa progéniture, ils ne s’entendaient peut-être pas si bien que cela.

Quoiqu’il en soit, le volatile à la fenêtre détourna mon attention, et je ne bougeai pas, ne sachant pas si le patient m’avait remarqué, et puis de toute façon je ne voyais pas très bien qui pourrait m’écrire à cette heure-ci. L’élève alla donc ouvrir la fenêtre, réceptionnant le hibou, que je ne reconnaissai pas soi dit en passant, mais en même temps ce n’est pas comme si j’allais reconnaître le volatile de toutes les personnes que je connaissais et encore moins tous ceux de l’école. Dans ce dernier cas, je pense que personne ne pourrait tous les reconnaître, même pas Dumbledore, après tout même avec une mémoire énorme il n’y avait pas moyen de reconnaître tous les pelages et tous les noms. Oh bien sûr il y avait moyen d’en reconnaitre certains mais certainement pas toute la bande.

Etonnement, la lettre me revenait apparemment, enfin c’est ce que j’en déduisis en voyant le Rouge et Or se diriger vers moi. Toujours avec le sourire, il me la tendit, et je m’apprêtai à le remerciai en la prenant. Si si c’est possible que je remercie un Gryffondor. Fait extrêmement rare j’en conviens, mais tout à fait possible ! J’eu l’intention de ranger la lettre directement, et de la lire plus tard, mais lorsque je reconnu l’écriture, j’hésitai, et puis me décidai quand même à la ranger. Ce ne serait certainement pas une mauvaise nouvelle, mais autant s’occuper d’une seule chose à la fois. Je la mis donc dans une de mes poches, en faisant en sorte de ne pas la plier, chose que je n’aurais certainement pas faite si il s’agissait d’un parchemin venant du directeur de Poudlard soit dit en passant, mais ça personne n’était censé le savoir. Je relevai ensuite la tête, portant mon attention et mon regard sur l’élève. En fait, il était assez rare voir même peu probable que je croise un élève durant les vacances, et je n’avais jamais, du moins pas à ma connaissance, parlé avec l’un d’eux. Les seuls que j’avais pu apercevoir bizarrement ne m’avaient pas reconnu ou parlait juste à ce moment-là avec quelqu’un d’autre, alors qu’ils regardaient dans ma direction une seconde avant. Mais bon je n’allais pas en faire tout un foin.

-Merci…

lançais-je alors que je remarquais que je ne l’avais toujours pas fais. Quoi ? Il fallait que bien que je sois poli de temps à autre non ? Et puis je ne savais pas quel sujet lancer, alors autant le remercier. Après tout, les gérants appelés, n’allaient peut-être pas tarder, du moins je l’espérais. Je n’avais pas la moindre envie de trimballer encore longtemps mes potions, bien que je n’en sente pas le poids, Merlin merci d’avoir inventé la magie.

Quoiqu’il en soit, maintenant le patient m’avait sans doute repéré, mais je n’allais pas lui poser de questions. Après tout, je n’avais rien à faire ici pour le moment. Il était donc inutile de se montrer plus que nécessaire. Je finissai par croiser les bras, lançant un vague regard vers l’oiseau s’envolant, remarquant sans doute que je n’allais pas donner une réponse tout de suite. Bien je m’arrangerais de toute façon d’une manière ou d’une autre pour trouver un volatile capable de donner ma réponse.

Karot se doutait que le professeur ne devait pas se sentir très à l'aise étant donné qu'il n'aimait pas vraiment le genre d'ambiance bonne enfant dans laquelle tout le monde était heureux et où tout finissait bien. Pas à l'aise n'était sûrement pas la bonne expression mais c'était la seule qui était venue à l'esprit du jeune homme qu'était devenu le Sorcier. Il fallait dire que du moment que cela ne le touchait pas, le professeur Rogue ne voyait pas l'utilité d'être heureux ou même de ressentir une quelconque émotion qu'elle soit positive ou négative, il pouvait juste être sarcastique... C'était sa façon d'être et en la comprenant, on finissait forcément par s'y habituer, l'aimer ou pas n'était pas la question. En effet, cela vous étonnera peut-être mais il n'était pas toujours nécessaire d'aimer quelque chose pour s'y habituer, on s'habituait à tout avec un peu de volonté et lorsque c'était une nécessité, qu'elle soit scolaire, personnelle, familiale ou autre... Il y avait tellement de cas différents. Certains ne s'entendaient pas avec leur belle-famille mais s'habituaient à eux car cette dernière était important pour leur compagnon ou d'autres ne supportaient pas leurs professeurs mais s'y habituaient pour leur avenir, et j'en passe pour ne pas m'éterniser.

Le pessimisme semblait aussi être un trait de caractère qui prédominait chez le professeur qui se trouvait être le directeur des Serpentard, ce n'était pas une certitude qu'avait le jeune Gryffondor bien entendu, surtout étant donné que la plupart des choses qu'il savait partaient à la base de suppositions que son instinct faisait naître en lui grâce à ses capacités spéciales. Mais il était aussi vrai qu'il ne se trompait que très rarement sans même utiliser sa capacité lui permettant de lire dans les pensées, il suffisait de se baser sur le caractère de l'homme qu'il avait en face de lui en d'en savoir un peu sur son passé... Comment Karot pouvait connaître une once du passé de l'homme froid qu'était Severus Rogue ? C'était assez simple en fait, il n'avait pas eu besoin de lire dans les pensées de ce dernier pour cela, il ne l'aurait jamais fait pour être plus précis, non... Il ne connaissait rien du passé de cet homme qu'était le maître des potions mais il imaginait que celui-ci n'avait pas dû être simple, mais comment en être sûr encore une fois ? C'était pratiquement impossible sans lui demander et, lui demander était vraiment impossible.

Il semblait au début que Rogue était étonné du fait que la lettre ne lui revienne étant donné qu'il n'attendait pas de lettre de qui que ce soit... Ce fut en tout cas ce que put comprendre le jeune Karot de la situation combinée à l'expression faciale de son professeur de potions, et oui notre jeune homme était très perspicace ce qui pouvait être assez agaçant, j'en conviens. Il était vrai qu'il aurait été encore plus étonnant que ce soit un message pour Karot étant donné que tous les membres de sa famille savaient où il se trouvait, mais il ne fallait pas oublier qu'il avait bon nombre d'amis sauf que... Ces derniers étaient assez futés pour lui envoyer des courriers à son adresse plutôt qu'à l'adresse de son travail où à l'endroit où il se trouvait grâce à un hibou qui pourrait reconnaître son odeur ou quelque chose du genre. Dans le dernier cas, cela signifierait que c'était une affaire de première importance que le Gryffondor se devrait de lire le plus vite possible, mais dans l'intimité tout de même. C'était peut-être le cas de Rogue, ou pas, allez savoir.

Il était étonné que le professeur que tout le monde détestait à part les Serpentard lui aie dit bonjour ? On ne pouvait pas vraiment dire cela étant donné que le jeune Karot ne doutait pas des bonnes manières dont son professeur pouvait faire preuve lorsqu'il le désirait. Il semblait, comme déjà dit précédemment qu'il était vraiment différent lorsqu'il était en dehors de l'école magique de Poudlard. C'était un peu comme ça pour tous les professeurs lorsqu'on y regardait de plus près, même les professeurs les plus gentils se devaient parfois de se donner un rôle car ils ne pouvaient pas faire amis-amis avec les élèves sinon ils risquaient de se faire marcher sur les pieds et de perdre une quelconque autorité. Voilà pourquoi les personnes n'étant pas doté d'une autorité naturelle avaient énormément de mal à ne pas déprimer lorsqu'ils étaient professeurs, on avait beau dire ce qu'on voulait, être professeur était loin d'être un métier facile que ce soit au niveau physique, intellectuel ou nerveux.

Karot commençait à se demander si les gérants n'étaient pas tous morts, ils prenaient un peu trop leur temps là, ça ne se faisait pas de faire attendre les gens comme cela ! C'était l'une des choses que le jeune Sorcier détestait à Ste Mangouste, ils étaient beaucoup trop laxistes et ils semblaient croire que tout le monde allait les attendre même si ils étaient ceux qui se trouvaient être les demandeurs... C'était quelque chose d'assez énervant mais contre lequel on ne pouvait rien faire à part lorsqu'on était en haut même des gérants ce qui signifiait être quelqu'un de très important dans cet hôpital... Si Karot prétendait à ce titre ? Pas vraiment, mais il pensait en être capable en métier secondaire, sûrement pas primaire quoi qu'il en soit. Le jeune homme appela alors à nouveau un gérant lui disant qu'il commençait à en avoir marre d'attendre, il avait beau être stagiaire il avait une certaine influence ici. Un gérant arriva quelques secondes plus tard et se confondit en excuses devant le maître des potions.

"Voilà, vous avez ce que vous vouliez professeur. Je pense que je peux maintenant vous dire bonnes vacances ? A moins que vous ne souhaitiez me dire quelque chose ?"

[Il faudrait peut-être clôturer vu le temps.. x)]

» ~Severus Rogue~
» Encore et toujours des ennuis! [Pv: Severus Rogue]
» Il y a des nuits qui sont banales pour certains et traumatisante pour d'autres. [Pv: Yûki Mizuki / Severus Rogue / Kerridwen Helevorn]
» Dans les couloirs... [PV: Severus Snape]
» Premier cour de potion [Pv: Rogue]