Au Détour d'un Cachot♫ [Lily+Kerry]

Alors qu'elle recommençait à se débattre, j'hésitai à intervenir, en essayant qu'elle se calme, mais il vallait peut-être mieux que je ne fasse rien risquant de gêner mon homologue ou de blesser inconsciement l'élève, ce dont elle n'avait absolument pas besoin. Après quelques instants, la Serpentard baissa les bras, se rendant sans doute compte qu'elle n'avait aucune chance. Et Severus attendit quelques instants avant de lui enlever le sort de mutisme, du moins c'est ce que je pu conclure en entendant la sixième année lâcher un léger gémissement.

Je m'attendais à ce qu'elle prenne la parole, même si s'était pour insulter le Professeur de Potions, mais ce fut ce dernier qui commença à lui parler. ...qu'est ce qui lui prenait? Pas que s'était mal d'essayer de la raisonner, au contraire, mais ce n'était pas du tout dans son caractère...Enfin, après tout je ne le connaissais pas non plus parfaitement, mais s'était bien la dernière personne que je voyais faire ce genre de choses...Mais si il le faisait c'est qu'il avait une raison...Et quelle était cette raison? Cela aurait-il un rapport avec son passé? Peut-être, mais je n'allais certainement pas m'avancer dans des explications douteuses...En plus, il se leva brusquement, me sortant de mes pensées, et sembla prendre quelque chose...Des feuilles? Alors soit il avait trouvé quelque chose d'intéressant soit il se payait royalement de notre tête...mais la première option semblait plus vraie.

Quoiqu'il en soit cela sembla soulager l'élève, qui d'ailleurs le remercia. Peut-être pas de tout coeur, mais au moins elle l'avait fait. La Serpentard se releva, et fit quelque pas comme pour s'assurer que tout allait bien. Mais ce ne fut que lorsque je vis son sourire qui n'annonçait rien de bon que je me relevai. Elle avait peut-être l'intention de partir en courant mais cela ne lui serait d'aucune utilité...Puis soudainement, elle releva sa manche et planta ses ongles dans son bras, se griffant une nouvelle fois.

Franchissant les derniers mètres qui me séparaient de la Vert et Argent, j'essayai de l'empêcher de continuer à se faire du mal, en lui prenant un bras, alors que mon homologue prenait l'autre, ce qui serait dans un sens plus sûr, étant donné qu'il avait sûrement plus de force que moi, et donc moins de chances pour l'élève de continuer.

-Arrêtez! A quoi cela vous servira-t-il exactement de vous faire plus de mal?

Je jetai à Helevorn le même regard que j'adresserai à une personne particulièrement stupide qui viendrait de me demander combien fait deux plus deux. A quoi ça me servirait ? Ben c'était plutôt simple !... Mais ça ne la concernait pas. C'était mes affaires, et pas les siennes. Et puis de tout façon elle ne comprendrait pas alors je ne voyais pas à quoi ça aurait bien pu servir d'essayer de lui expliquer. De toute façon, si ça pouvait la rassurer, je ne comptais pas aller manger les pissenlits par la racine de si tôt. J'avais encore certaine choses à faire... Je ne savais pas trop quoi sur le moment, mais j'allais bien finir par trouver. Ah oui je devais vérifier si on pouvait bien devenir dépendant de la souffrance en quelque sorte.

" Vous ne pouvez pas comprendre de toute façon, je ne vois pas pourquoi je vous raconterai tout ça. dis-je en premier lieu d'un ton dédaigneux. Et puis a vie ne vous regarde pas " ajoutai-je catégoriquement.

Je reniflai très insolemment - ça allait finir par me coûter cher tout ça... Ah mais suis-je bête, ils doivent penser que j'ai des espèces de tendances suicidaires un peu bizarre et ils me prennent en pitié, alors ils oseraient pas m'enfoncer encore plus bas... Quoique ça ne m'étonerait pas de Rogue, il se fiche bien de moi depuis tout à l'heure. Bah je n'avais qu'à évacuer toute ma colère sur Helevorn et serrer les dents lorsque Rogue me parlera... Oui avec un peu de chance ça marchera, mais je devrais la jouer serrer. C'est marrant comme je prends ça pour un jeu alors qu'eux - enfin la prof' d'astronomie du moins - étaient réellement inquiets pour moi...

Une envie de ricaner me prit mais je suis me contrôler. Ce serait assez mal vu je pense. Ils pourraient finir par croire que je finierai par m'en prendre à l'un d'eux, comme une mégalomane psychopate échapée de Saint Mangouste après treize ans enfermés à Azkaban. De toute façon je n'avais pas l'intention de recommencer à me mutiler... Devant eux du moins. L'envie incontrôlable de sentir un peu de douleur pour me sentir mieux m'opressait, et la vue des fines cicatrices sur mon bras m'approtaient à la fois du dégoût et de l'exitation. Cet étrange mélange de sentiments me faisait me sentir... vivante. Plus que je ne l'ai jamais été, pourtant je n'ai jamais été spécialement malheureuse. Mais ce qui s'est passé m'a en quelque sorte pousser à vouloir vivre ça. Ils auraient réagis plus rapidement, tout cela ne serait pas arriber. Oui, c'est ça. C'est de leur faute. Uniquement leur faute. Je ne suis pas fautive, je suis une victime dans l'histoire.

Après quelques instants d'hésitations la Serpentard pris enfin la fiole et daigna boire son contenu. Sans doute avait elle cru que je me payais de sa tête ou quelqque chose dans le genre, mais non pour une fois je ne l'avais pas fais. Elle me remercia à contre-coeur, et ce fut d'ailleurs la raison pour laquelle je ne lui répondis rien, alors qu'elle se relevait et que j'en faisait de même avant d'épousster une de mes manches sur laquelle de la poussière avait eu la merveilleuse idée de s'installer. Franchement, quelqu'un peu me dire à quoi sert la poussière à part enquiquiner le monde? Elle ne sert strictement à rien...Ca vole, ça salit, ça se pose par terre et sur les habits, ça revole, ça...Oui bon d'accord on s'en fiche complètement mais cela ne change rien au fait qu'elle n'a aucune utilité...

Peu après, mon homologue se releva et alla d'un pas précipité vers l'élève. Qu'est ce qu'il s'était encore passé? Bon d'accord ce n'était pas très dur à deviner...Je lâchai un soupir, évidement elle n'avait pas cru un traître mot de ce que je lui avais dit, d'ailleurs pourquoi l'aurait-elle fait? J'ai du surestimer ses capacités et pas qu'un peu...Voyant que Kerridwen avait pirs un des bras de l'élève, essayant de l'arrêter, j'en profitai pour prendre le deuxième, réduisant ses chances.

Et en plus de ça, elle se pyait ouvertement de la tête de mon homologue...non mais elle se prenait pour qui exactement? Et surtout, comment avait elle fait sa hiérarchie? Contrairement à ce qu'elle pensait elle n'était sûrement pas au-dessus de tout le monde et n'avait par conséquent pas le droit de se comporter comme elle le faisait avec la professeur d'Astronomie. D'accord, cette dernière pouvait ne peut-être pas comprendre, mais à ce que je sache, s'était sûrement l'enseignante qui en savait le plus sur Miar...

Finalement je lâchai le bras de l'élève, cela ne servait à rien, dans le cas om on en est le directeur ne m'en voudra pas de lui balancer un sort si jamais elle essaye de faire quoique ce soit...

-Parlez sur un autre ton, et cela vous évitera sans aucun doute des ennuis...

lui lançais-je, bien que je n'allais certainement pas enlever des points à ma propre maison, pour ça, McGonagall s'en chargeait très bien toute seule...Non, si elle continuait j'allais plutôt la faire venir en retenue ou alors la mettre en retenue avec Rusard comme ça je ne l'aurais au moins pas dans les pattes...Quoiqu'il en soit il allait falloir parler de son cas au Directeur qui préviendrais ses parents, ou du moins il avait intéret à le faire.

-Ne pas pouvoir comprendre?

je ne pu m'empêcher de lâcher un semblant de rire jaune. Elle parlait sans savoir, ce qui était il fallait l'avouer tout à fait débile, mais il ne fallait pas en espérer plus de sa part...Mais elel commençait sérieusement à m'énerver, alors autant trouver un moyen pour la faire réagire, et que ce que je venais de lui dire quelques instants plus tôt n'étaient pas des paroles en l'air. Je relevai ma manche droite, avant de tourner l'avant-bras vers l'élève

-Et ça, c'est de la décoration peut-être?

C'est fou comme je me sentais aimée...Essayez d'aider quelqu'un et voilà comment on vous remercie, en vous prenant pour une imbécile. Remarquant du coin de l'oeil mon homologue qui lâchait le bras de la Serpentard, j'en fis de même et en profitai pour croiser les bras. D'ailleurs qu'est ce que je faisais toujours ici? Vu que je semblais être d'une très grande utilité mis à part me ramasser des semblant d'insultes dans la figure je ne vois pas ce qui me retenait...Je pourrais très bien aller retourner dans mes appartements, mais dans un sens je n'avais pas non plus envie de laisser mon collègue avec l'autre, nul ne savait ce qu'elle pouvait encore faire. Oh et puis, l'infirmière ne va pas tarder à arriver, alors que je sois là ou non ne changera strictement rien à la situation, si ce n'est que je vais enfin pouvoir aller me coucher...

J'allais donc faire demi-tour et partir du couloir lorsque Severus retroussa sa manche. Je l'observai quelques instants avant de porter mon regard un peu plus haut. Quelles raisons...Non cela ne me servirait à rien de me le demander ni de le lui demander il ne dirait rien sans doute, fait que je comprendrais après tout. Seulement j'étais de nature curieuse et j'avais tendance à vouloir aider les autres. Malgré tout j'étais susceptible et rancunière.

Je serrai les dents durant quelques instants, pesant le pour et le contre. Après tout, absolument rien ne me retenait et je n'allais pas rester trois heures ici à me soucier du cas d'une élève égoïste...Je finis donc par tourner les talons et commençai à partir sans pour autant donner des explications aux autres. De toute façon ils n'en auraient que faire. Et si jamais mon collègue m'en demandais une et bien je lui sortirai qu'il n'avait de toute façon plus besoin de moi, Rusard et l'infirmière ne devant pas tarder, sauf si le concierge avait attrapé au passage un autre élève fautif.

Après quelques instants, je remis ma manche correctement. Après tout, je n'allais pas la garder pendant trois heures comme ça...Cela ne me servirais strictement à rien, ni à moi, ni aux autres. "Les circonstances sont différentes" ...Sans blague, elle n'avait pas trouvé mieux comme excuse? Rien que pour l'enrager encore plus j'avais envie de lui dire qu'elle n'en savait rien, comme la plupart des choses en fait...mais la mettre en colère ne servirait non plus à rien si ce n'est à me satisfaire pendant deux secondes, ce qui n'en valait pas la peine. Je n'avais pas envie de porter plus d'attention que nécessaire à la Serpentard.

Kerridwen me sortis de mes pensées, en partant subitement. Qu'est ce qui lui prenait? Elle avait sans doute mal pris les paroles de l'élève, ce que j'aurais fais aussi à vrai dire, et avait décidé de s'en aller ne voyant pas la raison de rester...Là-dessus elle n'avait pas tord, si seulement l'élève pouvait attendre seule là l'infirmière, je pourrais m'en aller...

-Vos dix centimètres de parchemin viennent de se transformer en vingt-cinq...

Et encore, j'aurais pu lui dire de m'en faire soixante cela ne m'aurait pas dérangé le moins du monde...Mais de toute façon je m'en fichais pas mal de sa punition, j'allais y jeter un coup d'oeil histoire de trouver des éléments à critiquer, mais je ne m'y intéresserais certainement pas. Après quelques instants, ce fut au tour de la Vert et Argent de partir à la suite de mon homologue, sans doute pour s'excuser, ce qu'elle avait effectivement intérêt à faire. Bon moi je n'allais pas rester ici non plus éternellement, tant pis si l'infirmière mettait plus de temps à arriver, ce serait la faute de Miar de toute façon.

Je tournai donc à mon tour les talons, et partit en direction des deux autres personnes présentes. Et il ne me fallu pas beaucoup de temps pour les rattraper d'ailleurs.

[Certaines personnes étant des grosses feignasses *fixe Lily*, je prends son tour \o/]

Encore heureux qu'il y avait les torches sur les murs pour éclairer les cachots. Sinon je n'ai pas la moindre idée de comment je pourrais m'y retrouver là dedans...Déjà qu'en temps normal je ne savais pas par coeur où se trouvait tel endroit, alors en plus si il fallait que je me repère dans le noir, c'était peine perdue. Après quelques instants, je réentendis des bruits de pas, ou plutôt comme si quelqu'un essayait de courir. Je n'avais aucun doute sur l'idendité de la personne, mais quoiqu'elle puisse dire, qu'elle ne compte pas sur moi pour accepter ses excuses à bras ouverts.

Néanmoins je m'arrêtai, ne voulant pas non plus qu'elle s'étale juste devant moi vu que je devrais dans ce cas là, attendre encore plus longtemps pour pouvoir repartir. Je croisai les bras sur la poitrine, et regardait la Vert et Argent qui ne semblait pas en mener large. Si cela se trouvait, ce n'était que du pur cinéma...Après toutn pourquoi devrais-je la croire? Et aussi, pourquoi accepter ses excuses deux secondes après...Si elle a envie de se trouver une bonne poire qu'elle aille voir ailleurs!

-Vraiment? Et pourquoi je le ferais, après tout, je ne peux pas comprendre.

Je relevai la tête, non par geste dédaigneux, mais parce que quelque chose venait d'apparaître dans mon champ de vision, un peu plus loin, ou plutôt qelqu'un. Le Professeur de Potions avait suivit l'élève, ce qui était compréhensible, vu qu'il n'avait aucun intérêt à rester dans le couloir. Je croisai son regard, en même temps vu que je le fixais ce n'était pas difficile, mais je détournai le mien quelques secondes plus tard, trouvant soudainement un grand intérêt pour le le bas du mur à mes côtés. Tout ce que j'espérais, c'est que le rouge ne me monte pas aux joues, ou j'aurai l'air encore plus idiot que maintenant, ce qui ne devait déjà être pas mal.

J'ouvris la bouche pour la refermer immédiatement après. Oui j'avais mérité ça, après tout je m'étais vraiment énervée mais en même temps... Même si elle ne s'en rendait pas compte, elle pouvait être heureuse que j'ai fait des excuses. Ou du moins des excuses sincères, il m'arrivait d'en faire pour tout et n'importe quoi mais je me contentais de faire un sourire d'excuser. Je ne pensais pas mes paroles. Mais là, si. Là j'étais sincère, et je ne voyais pas ce que je pouvais faire de plus. Je faisais des efforts pour me rattraper ! Pourquoi est-ce qu'elle ne les voyait pas ?

J'aurais pu réfléchir et penser que si j'avais été à sa place, j'aurais réagis de la même manière. J'aurais pu m'expliquer, reconnaître mon tors plus fortement. J'aurai pu la supplier à genoux. J'aurais pu avoir l'aire désolée. J'aurai pu avoir au moins les larmes aux yeux... Oui j'aurai pu. Mais qu'est ce que j'y peux ? Ce n'est pas mon genre. Et dire que si je l'avais fait, elle m'aurait peut être pardoné. Oh pas immédiatement, ça aurait pu mettre plusieurs jours... Peut être même plusieurs semaines qui sait ? Mais voilà...

Foutue fierté ! Pourquoi m'empêches-tu de faire ça ? Pourquoi m'empêches-tu de comprendre, d'agir par moi même. Pourquoi est-ce que tu t'obstines à diriger ma vie comme ça ?

" Oui vous ne comprenez rien... Vraiment rien. " répliquai-je méchament, blessée malgré moi. Pourtant c'était ma faute !

Je voulais partir en courant. Partir loin, là où je serais chez moi, où je pourrais m'éloigner de tous ces problèmes. Je me serais jetée sur mon lit et aurait enfouie ma tête dans mon oreillier. Malheureusment ça ne marchait pas comme ça. Je devais rester là, plantée au beau milieu du couloir, les poigts et la mâchoir serrée, attendant la sanction qui ne manquerait pas de tomber. Mais qu'est ce que j'y pouvais moi ? Ce n'étais pas ma faute ! Je n'avais jamais choisie à être comme ça ! Si j'avais pu choisir, je n'aurai pas de fierté mal placée, je ne serais pas aussi stupide, je n'aurais pas les cheveux d'une grand mère et deux framboises à la places de yeux... Non décidément, je n'aurai jamais choisie à être ainsi.

Il ne me fallut pas trois heures pour retrouver les deux autres personnes. Ce n'est pas non plus comme si elles avaient fait trois cent huitante kilomètres durant ma légère "absence". Mais quoiqu'il en soit, plus elles s'éloignaient de l'endroit où nous nous trouvions avant, moins il y avait de chances que Rusard et l'infirmière nous retrouvent...Cependant la Vert et Argent semblait en bien meilleur état qu'avant, merci qui?

La Professeur d'Astronomie ne semblait pas du tout de bonne humeur, et franchement c'était bien une des premières fois où je la voyais faire cette tête. Mais elle avait parfaitement ces raisons pour la faire, après tout, si l'élève s'était adressée à moi de la sorte je l'aurais truicidée sur place si le règlement ne m'en empêchait pas. Pourquoi fallait-il donc que les élèves ne se mettent pas à leur place? Ils sont nettement inférieurs aux Professeurs après tout, et ils trouvent encore le moyen de nous tenir tête, franchement où va le monde? Bientôt il faudra leur donner trois semaines pour qu'ils fassent un devoir de 5 questions, et planifier avec eux à l'avance les interrogations...Tiens rien que pour ça ça me donne nvie d'en faire une surprise demain aux sixième année...Et aux autres aussi, comme ça je ne me fatiguerai même pas de toute la journée pour essayer de leur expliquer quelque chose.

-Il y a une énorme différence entre ne rien comprendre, et ne pas vous comprendre...Le Professeur Helevorn n'a aucunes raisons valables pour essayer de comprendre vos problèmes, si vous ne l'aviez pas encore remarqué, ce n'est pas notre travail, et puis, si vous vous pliez aux règles comme on vous le demande, vous n'auriez pas de problèmes non plus...

Pourquoi je prenais la défense de mon homologue? Tout simplement pour pouvoir encore plus enfoncer l'élève, même si elle n'en avait pas besoin, ce n'était pas mon affaire. Après tout, elle n'avait cas se trouver comme tous les autres dans son dortoir en train de dormir ou encore mieux d'étudier. Ce qui ne serait pas du tout une mauvaise idée...Maintenant j'allais pouvoir m'amuser à écrire une lettre aux parents de la concernée comme quoi en plus d'enfreindre le couvre-feu, elle ne respectait ni les règles, ni ses professeurs. Bien sûr, j'allais sûrement en rajouter une couche, mais à la fin ça allait être sa parole contre la mienne et inutile de dire que heureusement, ce serait la mienne qui aurait le plus de "poids".

Quelques instants auparavant, j'avais croisé le regard de ma collègue, et elle avait ensuite détourné le regard pour le porter sur le mur, qui semblait lui être devenu très intéressant. Pourquoi avait-elle eu cette réaction? Elle pourrait peut-être avoir repensé aux évènements du début, bien qu'il y avait eut très peu de chances qu'ellel sache vraiment ce qu'avait pensé la Serpentard.

Je me renfrognai en entandant les paroles de Rogue. Qu'est ce qu'il venait faire ici lui ? Ce n'était pas ses affaires ! Avant... aujourd'hui, Helevorn voulait bien m'aider à résoudre mes problèmes ou au moins les écouter, je lui faisais confiance c'est vrai. Peut être moins maintenant, bien qu'elle ne soit pas fautive. La vie est vraiment compliquée... Sous un coup de tête, on peut ne plus faire confiance à une personne à qui vous parlez depuis six ans ! Heureusement pour moi, elle n'était pas du genre à tout aller raconter à tout le monde, bien qu'il se soit passer des choses... Hum, facheuses on va dire.

Je rêvais de partir à cet instant de partir, encore plus qu'avant. Il n'avait donc pas fini de m'enfoncer avec ses sarcasmes ? Je n'en avais pas besoin ! Je ferais peut être mieux de partir finalement, après tout j'avais sans doute déjà amoncelé assez de retenues pour me tenir un mois entier occupé, bien que la sentance ne soit pas encore tombé, alors quelques heures de plus ou de moins... Le seul véritable problème - bien que les heures de colles ne soient pas la meilleure chose au monde - serait sans doute la lettre que recevrait mes parents... J'allais la sentir passer celle là, mes parents souhaitaient après tout garder de bonnes apparances. Et moi je venais de tout fiche en l'air. Qu'elle idiote !

Mais c'était trop tard. Passant à côté d'Helevorn en coup de vent, je me dirigeai vers la salle commune des Serpentards.

" Désolée d'être née " lâchai-je à personne en particulier en serrant les dents.

Pensant que finalement je ne devrais pas aller à la salle commune des Serpentards, mais plutôt à l'infirmerie en sachant l'étrange "malaise" qui m'avait prit plus tôt, je bifurquai à droite, direction la sortie des cachots. Et si Pomfresh était en route pour ce couloir, elle finirait bien par retourner à l'infirmerie à un moment ou à un autre. Et puis, bien que je préfère m'arracher la langue plutôt que de l'admettre, la décoction de Rogue me faisait me sentir bien mieux.